LA CONFIANCE COMMENCE PAR

L’ACCEPTATION DE SOI !

 

« Il existe un curieux paradoxe : quand je m’accepte tel que je suis, alors je peux changer »

Carl Rogers

 

 

Je me souviens de ma vingtaine…

J’avais un mal de vivre terrible. Souvent je pensais que disparaître aurait été la meilleure solution pour moi, et pour les autres. J’étais très antisocial. De l’extérieur, les autres pouvaient penser que j’étais quelqu’un de confiant, solide, fort, rebelle et mystérieux. En fait, à l’intérieur je souffrais énormément, j’avais décroché de la vie et je ne parlais pas beaucoup. Je n’avais pas trop confiance en moi, l’estime que je me portait était presque au niveau nul. Et l’image que j’avais de moi-même était monstrueuse. La vingtaine a été très difficile pour moi…

J’avais une rage intense contre la vie. Tout me semblait difficile. Je pensais que la vie était une « bitch ».

Une chance que j’ai eu le football pour me défouler. Certaines fois, je me demande ce qu’aurait été ma vie si je n’avais pas eu cette possibilité de me défouler dans ce sport intense de contact. C’est en grande partie ce qui m’a permis de complètement me défouler de cette rage… Je me disais qu’au moins, au football, c’était légal de tuer puisque l’objectif était de frapper l’autre…

Ça vous donne une idée de la rage qui me rongeait à l’intérieur…

Vers l’âge de 19 ans, un de mes amis est mort suite à un accident. Son nom était Roch. À cette époque, je jouais au football à l’extérieur de ma ville natale. Pour ceux et celles qui connaissent le Québec, je suis de la région de l’Outaouais et je jouais au football à Trois-Rivières. Quand j’ai appris son décès, ce fut quelques semaines après sa mort. C’est ma mère, en me téléphonant, qui m’avais demandé si j’avais entendu parler que Roch était mort lors d’un accident en voulant éviter un chevreuil. Il avait frappé un arbre, puis éjecté de la voiture…

Sur le coup, ce fut un double choc… C’est comme si d’un coup j’avais perdu cette invincibilité et cette insouciance de l’adolescence. Dans le temps d’une fraction de seconde, ce fut la mort de l’invincibilité et la naissance d’être comme les autres… que la mort nous attend à un détour de la vie… Si vous saviez le nombre de fois que j’ai demandé à la mort de venir me chercher…

En plus, je me demandais pourquoi personne ne m’avait téléphoné pour me le dire. Le choc c’est transformé en peine, la peine d’avoir perdu un ami, pour toujours… Ensuite, de la colère ! Pourquoi personne ne m’avait téléphoné… Et après, de la culpabilité. La culpabilité de ne pas avoir été présent à ces funérailles.

Et tout cela à contribué à ajouter une autre couche de rage… La rage que la vie nous enlève les personnes qui nous sont chères…

J’avais beau me dire que, logiquement, personne ne m’avait téléphoné, alors je ne devrais pas ressentir cette culpabilité. Et pourtant, la culpabilité prenait toujours le dessus sur la raison… Ce fameux combat ultime de la vie : le cœur ou la raison ?

J’ai porté cette culpabilité très longtemps. Et c’est à l’âge de 27 ans que les choses ont commencé à se replacer dans ma vie. Et je dis bien « commencé à se replacer ». Ce ne fut pas une transformation d’un jour. Ce fut un processus qui a duré plusieurs années, avec un point culminant à 33 ans. Mais ça, c’est une autre histoire…

Qu’est-ce qui c’est passé à 27 ans ?

 

Un rêve…

Un rêve d’un tel impact, d’une telle intensité… qu’il a commencé à basculer ma vie. À partir de ce rêve, j’ai commencé à faire les apprentissages qui m’ont permis la transformation de ma vie !

Alors, voici ce rêve…

Je suis à l’extérieur et je cours après un écureuil. Et c’est amusant. L’écureuil décide d’entrer dans la maison puisque la porte est ouverte. Alors, je le suis dans la maison. Il monte les escaliers pour aller au grenier. Évidemment, je monte les escaliers pour le suivre. Et quand j’arrive au grenier…

L’ambiance est complètement différente. L’écureuil c’est transformé… Je le regarde et je dis : Roch, c’est toi ? Et il répond que oui.

À ce moment précis, je pleure, et je pleure… Je suis heureux de le voir… En même temps cette culpabilité qui me ronge depuis tellement d’année… Et je pleure…

À un moment donné je lui dit : Roch, je suis tellement désolé de ne pas avoir été à tes funérailles, je suis tellement désolé !!!

Et il m’a rassuré parce qu’il savait que personne ne m’avait averti de son décès. Et que c’était normal que je ne sois pas présent puisque je ne le savais pas. Alors la culpabilité a disparu d’un coup. Et c’était la joie de voir mon ami que je n’avais pas vu depuis tellement longtemps…

À un moment donné, je lui ai demandé : Roch… Est-ce que la vie c’est comme ça ? Est-ce que ça va toujours être difficile ? J’ai juste le goût d’abandonner…

Il m’a répondu :

Michel… la vie va toujours te donner ce que tu penses de la vie ! Elle ne va qu’être le miroir de ce que tu crois qu’elle est ! Elle va être le miroir de toi !!!

Commence par accepter les événements comme ils vont arriver… Ils vont être miroir de toi… Et fais-en des apprentissages… Et en même temps, accepte qui tu penses être pour l’instant, et ta vrai nature va se dévoiler…

Et c’est seulement alors que les événements dans ta vie vont changer…

Et comme dans un film, il s’est envolé en me disant qu’il était toujours pour être là pour moi…

 

Je me suis réveillé le matin en sachant que c’était maintenant différent. Je ne savais pas quoi et comment c’était différent. Par contre, je savais que c’était pour être autrement dans ma vie, à partir de maintenant, puisque c’était différent…

Au cours des jours qui ont suivi, j’avais toujours la même partie de la phrase qui tournait en boucle dans ma tête : Commence par accepter qui tu penses être pour l’instant, et ta vrai nature va se dévoiler…

Le message était de m’accepter tel que j’étais. Plutôt, tel que je pensais être. En fait, le message était d’accepter la perception que j’avais de moi-même. Et cette nuance a fait toute la différence pour moi…

 

Pourquoi ?

Parce qu’après plusieurs semaines, j’avais finalement saisi que l’image que j’avais de moi-même était construite sur des présuppositions que je me faisais. Ces présuppositions étaient construites sur des perceptions erronées. J’avais commencé à saisir que l’image négative du monstre que je pensais être n’était qu’une espèce d’illusion que je croyais vraiment…

Si vous n’avez pas encore lu l’article Qui a piqué votre confiance, allez le lire. Vous allez mieux comprendre ce que je veux dire quand je mentionne que l’image que vous avez de vous-même est construite sur des présuppositions de perceptions erronées.

Alors, j’ai commencé par accepter cette image du monstre… Ce monstre qui, au début, était très méchant… est tranquillement devenu un monstre doux… pour ensuite se transformer…

 

L’acceptation

Et ce fut le premier apprentissage qui m’a permis d’ouvrir la porte du changement, la porte de la transformation de ma vie. L’acceptation de soi, dans le comment j’étais à ce moment.

Ensuite, il y a eu d’autres étapes dans ce processus de transformation. Et chacune de ces étapes ont été, pour moi, des apprentissages importants. Chacune des étapes ont commencé par l’acceptation de moi :

–  dans le comment je me percevais

–  dans mes attitudes et comportements

–  dans mes forces et faiblesses

–  dans mes perceptions de la réalité

Peut-être suite à ma quête philosophique qui a commencé à l’adolescence, l’acceptation de moi a été un processus que je peux qualifier de relativement facile.

Dans le rêve, il y avait l’autre partie de ce que Roch avait mentionné : l’acceptation des événements de la vie.

Même si aujourd’hui c’est plus facile, l’acceptation des événements, je dois l’avouer, est plus difficile pour moi. J’ai encore de la difficulté à accepter certains événements.

Il y a en a que je vais instantanément accepter… ou qui vont me prendre quelques heures… D’autres vont me prendre quelques jours… et il y a ceux qui me demandent quelques semaines…

Ici, je ne parle pas de l’acceptation des événements positifs. Pour ceux-ci, j’ai rarement vu des personnes qui ne les acceptaient pas. Ils sont instantanément acceptés dans le moment même que vous les expérimentez. Je parle plus des événements difficiles et négatifs.

Au moins, aujourd’hui, je peux dire qu’à un moment donné, je fini par accepter les événements… même les plus difficiles…

Et curieusement, quand l’acceptation de ces événements est faite, trouver des solutions et le comment les gérer devient plus facile…

 

Pourquoi est-il important d’accepter ?

Souvent les clients me demandent pourquoi accepter.

Pour plusieurs, accepter veut dire d’abandonner, de se résigner. Je les comprends. Avant, je pensais de la même façon.

Prenons un exemple :

Vous avez un accident de voiture. Suite à cet accident, vous vous faite amputer les deux jambes.

Je vous l’ai déjà dit, j’aime prendre des exemples extrêmes, utiliser des contrastes pour mieux comprendre…

Vous pouvez ne pas accepter la situation. Vous allez en vouloir à la personne qui conduisait l’autre voiture… Vous allez en vouloir à la vie… Vous pouvez en vouloir à l’humanité entière… Vous allez même en vouloir à vous-même… Bref, vous allez porter beaucoup de haine, de rancœur et de rage en vous-même… et le faire vivre aux autres…

Par contre, si vous acceptez la situation d’avoir perdu vos deux jambes… alors il y a deux choses importantes qui vont se produire :

–  Le combat intérieur se termine :

Vous allez vous libérer des états d’esprit et des états d’être négatifs.

–  Vous allez reprendre le contrôle de votre vie

Les solutions et les alternatives vont apparaître plus facilement. La gestion de la situation devient plus facile.

Et si vous ne me croyez pas, parlez-en à quelqu’un à qui ce genre d’événement est arrivé.

 

L’acceptation pour être plus confiant

Vous voulez être plus confiant, n’est-ce pas ?

Alors, pour arrêter ce combat intérieur et reprendre le contrôle de votre vie, vous devez commencer par l’acceptation :

  • Que, pour l’instant, vous n’avez pas encore le niveau de confiance que vous désirez atteindre ;
  • Que votre manque de confiance à un impact sur votre vie ;
  • Que dans certains contextes, vous êtes confiant ;
  • Que, pour l’instant, vous avez des blocages qui vous empêchent d’être plus confiant ;
  • De l’image négative que vous avez de vous-même ;
  • Et finalement, vous accepter tel que vous êtes…

Pour mieux accepter votre image négative, je vous suggère de relire l’article Qui a piqué votre confiance. Vous allez mieux comprendre comment cette image négative c’est construite et qu’elle est basée sur des données complètement erronées…

Et si vous avez de la difficulté à vous accepter tel que vous êtes, de vous dire…

Pour l’instant, j’accepte le fait que j’ai de la difficulté à m’accepter tel que je suis…

 

Les 2 premières étapes pour être plus confiant

Voici les 2 premières étapes pour être plus confiant :

1) Motivation :

Vous devez bien définir et ressentir votre motivation. Relisez l’article Pourquoi vous voulez être plus confiant ? Et prenez le temps de bien définir votre vraie motivation…

2) Acceptation

Ensuite, commencez le processus d’acceptation. Relisez l’article Comment je me suis finalement évadé… de la prison. Vous allez y trouver un moyen simple et efficace d’acceptation…

 

Comme le disait si bien Carl Rogers :

Il existe un curieux paradoxe : quand je m’accepte tel que je suis, alors je peux changer !

Alors, je me demande… Êtes-vous vraiment motivé à commencer, maintenant… à partir de maintenant… l’acceptation de qui vous êtes, tel que vous êtes… pour commencer à être plus confiant ???

 

 

J’ai maintenant trois questions pour vous :

Je me demande en quoi cet article a été maintenant utile pour vous ?

 

De quelle façon vous allez en bénéficier pour que vous puissiez commencer… maintenant… à être plus confiant qui est certitude, avec une meilleure estime de vous-même qui est amour inconditionnel de soi ?

 

Qu’est-ce que vous allez maintenant commencer à appliquer, dès maintenant… pour commencer à être plus confiant ?

 

P.S. – Vous pouvez me le faire savoir en laissant un commentaire au bas de cet article.

 

P.S.S. – Si vous aimez cet article, partagez-le avec vos amis et amies !!!

 

 

Michel Gagné

 

 

© Michel Gagné et T.O.P.P. Confiance – 2016